Convention d'occupation précaire

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- Qu'est-ce qu'une convention d'occupation précaire ?
- Comment rédiger une convention d’occupation précaire personnalisable ?
- Pourquoi rédiger une convention d'occupation précaire personnalisable ?
- Comment résilier un contrat de bail précaire et temporaire ?
- Quelles sont les différences avec le bail dérogatoire et le commodat (prêt à usage) ?
- Notre modèle
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Commentaire : pour les personnes physiques
(Monsieur ou Madame X), né(e) le (date) à (lieu de naissance), demeurant au (indiquer l'adresse), de nationalité (à préciser).
Commentaire : pour les personnes morales
La société (nom de la société), au capital de (montant du capital) Euros dont le siège social est à (Ville), immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de (Ville), sous le numéro (préciser le numéro). Le représentant légal est (Monsieur ou Madame X) demeurant à (adresse).
Désigné ci-après « le Bailleur »
Commentaire : pour les personnes physiquesEt,
(Monsieur ou Madame X), né(e) le (date) à (lieu de naissance), demeurant au (indiquer l'adresse), de nationalité (à préciser).
Commentaire : pour les personnes morales
La société (nom de la société), au capital de (montant du capital) Euros dont le siège social est à (Ville), immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de (Ville), sous le numéro (préciser le numéro). Le représentant légal est (Monsieur ou Madame X) demeurant à (adresse).
Désigné ci-après « l’Occupant »
Ont convenu ce qui suit :
Préambule :
Par les présentes, le Bailleur consent à l'Occupant l'utilisation des locaux spécifiés ci-dessous, lequel accepte cette mise à disposition.
Les parties reconnaissent expressément que cette convention est établie à titre précaire. À ce titre, elles conviennent de ne pas invoquer les dispositions du statut des baux commerciaux telles qu'énoncées dans les articles L145-1 et R 145-1 du Code de commerce.
Article 1 – Objet du contrat
Le présent contrat est une convention d’occupation précaire soumis aux dispositions des articles 1709 et suivants du Code Civil, excepté en ce qui concerne la durée du contrat.
1.1 Caractère précaire
Le caractère précaire de la convention est objectif et justifié par les motifs suivants : (description des éléments permettant de justifier du caractère précaire).
Commentaire : À titre d’exemple, ces situations ont justifié le caractère précaire de la convention :La situation géographique du bien (Cas. Civ. 3ème, 16 février 2000)Le caractère temporaire ou discontinu de l’occupation (CA Paris, 22 mai 2007)La situation transitoire du bien, expropriation en attente notamment (CA paris, 8 janvier 1980)
Le Bailleur consent à l'Occupant la jouissance du bien situé : (adresse).
La présente convention est établie de bonne foi conformément aux dispositions du Code Civil et du Code de Commerce.
1.2 Caractéristiques du local
Commentaire : Il est nécessaire de faire une description complète des locaux commerciaux.Énumérer les différentes parties des locaux et préciser pour chacune l'étage et la superficie.
Les caractéristiques sont prévues comme suit : (préciser toutes les caractéristiques du bien loué :
(Superficie totale, équipements de la location, adresse des locaux…).
Article 2 – Durée
Commentaire : La convention d’occupation précaire est généralement utilisée pour la réalisation d’un évènement certain mais dont la date est indéterminée, dans cette situation préciser :
La présente convention est consentie et acceptée à compter du (date) jusqu’à (date ou prévision de l’événement, par exemple : expropriation, attente pour l’indemnité d’éviction).
Dès la réalisation de cet évènement, la convention prend fin automatiquement sans nécessité de préavis ni de formalités particulières.
Sous réserve d'un préavis de (nombre de jours ou de mois à définir), la convention peut être résiliée à tout moment par l’Occupant, par l'envoi d'une lettre recommandée avec accusé de réception.Haut du formulaireBas du formulaire
Commentaire : La convention peut également être conclue pour une durée déterminée, dans cette situation, préciser :
La présente convention d'occupation précaire entre en vigueur à compter de sa signature le (date) par les parties et demeure en vigueur pour une durée de (nombre de mois ou de jours à définir). À l'expiration de cette période, la convention prend fin automatiquement sans nécessité de préavis ni de formalités particulières. Toutefois, les parties peuvent convenir de prolonger la durée de la convention par accord écrit mutuel.
Sous réserve d'un préavis de (nombre de jours ou de mois à définir), la convention peut être résiliée à tout moment par l’Occupant, par l'envoi d'une lettre recommandée avec accusé de réception.Haut du formulaireBas du formulaire
Article 3 – Contrepartie financière
Suite au caractère précaire de la jouissance consentie à l'Occupant, la redevance mensuelle due par ce dernier est fixée à (montant) €.
Cette redevance prend en compte le caractère précaire, elle représente (taux)% de la valeur locative.
La redevance sera révisée chaque année, automatiquement, en fonction de l’évolution de l’indice INSEE du coût de la construction, à la date anniversaire de la prise d’effet de la présente convention.
Article 4 – État des lieux initial
L’Occupant affirme avoir été préalablement informé de l'état des locaux et de l'immeuble avant la conclusion de la présente convention. Ainsi, il accepte de prendre possession des locaux dans leur état actuel au moment de l'entrée en jouissance, renonçant expressément à solliciter du Bailleur la réalisation de travaux d'aménagement ou de réparations.
Avant l'entrée en vigueur de la présente convention, un état des lieux contradictoire sera établi entre le Bailleur et l'Occupant afin de constater l'état exact des locaux. Cet état des lieux sera annexé à la présente convention et fera partie intégrante de celle-ci.
Article 5 – Obligations des parties
5.1 Obligations de l’Occupant
L'Occupant s'engage à :
Restituer le local au terme de la convention ;
Occuper personnellement le local ;
Entretenir le local ;
Payer la contrepartie financière d'un montant de (montant) ;
Souscrire une assurance.
5.2 Obligations du Bailleur
Le Bailleur s'engage à :
Mettre à disposition les locaux conformément aux termes convenus dans la présente convention.
Assurer la jouissance paisible des locaux à l'occupant pendant la durée de la convention, sous réserve des obligations légales et réglementaires.
Procéder aux réparations nécessaires pour maintenir les locaux en bon état pendant la durée de la convention, sauf en cas de dommages causés par l'occupant ou en raison de son fait.
Article 6 – Clause de résiliation anticipée
En cas de manquement grave de l’Occupant à l'une quelconque de ses obligations découlant de la présente convention (préciser), non remédié après un délai de (nombre de mois à définir) jours à compter de la réception d'une lettre de mise en demeure avec demande d’avis de réception adressée par le Bailleur, la présente convention pourra être résiliée de plein droit, sans formalité judiciaire, par une simple lettre avec demande d’avis de réception.
En cas de résiliation du présent contrat, l'Occupant s'engage à restituer les locaux dans l'état initial, sous réserve de l'usure normale, et à libérer les lieux dans les délais convenus.
Commentaire : le Bailleur et l'Occupant peuvent d'un commun accord introduire une clause de résiliation anticipée au jour de la signature de la présente convention. Cette clause devra préciser chaque détail de la procédure à suivre en cas de résiliation anticipée, notamment les motifs (changement de situation géographique, survenance d'un évènement particulier), les modalités de notification, l'éventuel versement d'une indemnité d'éviction. Il est donc très important d'encadrer ce droit du Bailleur, dans toute clause de résiliation anticipée il devra respecter un délai de préavis minimum d'un mois afin de laisser le temps à l'occupant de s'adapter.
Article 7 – Diagnostics techniques
7.1 État des risques naturels et technologiques
Commentaire : Si l’immeuble se trouve dans une région sujette à des risques naturels, miniers, technologiques, sismiques et/ou présente un potentiel de présence de radon, ou encore dans une zone soumise à une obligation d'information sur les sols, veuillez spécifier :
Conformément aux dispositions des articles L.125-5 et R.125-26 du Code de l'environnement, un état des risques et pollutions établi dans les six derniers mois précédant la conclusion de la présente convention, ainsi que, le cas échéant, la liste des dommages résultant de la réalisation de ces risques et des indemnités versées à cet égard, sont joints au présent contrat.
L’Occupant atteste être pleinement informé de ces éléments, reconnaissant ainsi que ce dernier a entièrement rempli son obligation d'information prévue par l'article mentionné ci-dessus.
Commentaire : Dans l’hypothèse où l’immeuble n’a pas subi de sinistre préciser :
Le Bailleur déclare qu'à ce jour, l'immeuble associé aux locaux n'a fait l'objet d'aucun sinistre entraînant le versement d'une indemnité d'assurance couvrant les risques liés aux catastrophes naturelles, minières, technologiques ou sismiques.
Commentaire : Dans l’hypothèse où l’immeuble a subi un sinistre préciser :
Commentaire : Dans l’hypothèse où l’immeuble n'est pas situé dans une zone de risques naturels, technologiques ou sismiques et/ou à potentiel radon ni dans un secteur d'information sur les sols, préciser : Le Bailleur atteste que l'immeuble lié aux locaux a été affecté par un sinistre le (date du sinistre), entraînant le versement d'une indemnité.
L’Occupant est informé que les locaux loués ne se trouvent ni dans une zone soumise à un plan de prévention des risques technologiques, ni dans une zone couverte par un plan de prévention des risques naturels prévisibles. De plus, ils ne sont pas situés dans une zone sismique, une zone à potentiel radon, ni dans un secteur faisant l'objet d'une information sur les sols.
7.2 Anciens sites industriels pollués
En vertu de l'article L.125-7 du Code de l'environnement, le Bailleur, après avoir consulté les Bases de données publiques BASIAS (inventaire historique de sites industriels et activités de service) et la Carte des anciens sites industriels et activités de services (CASIAS) émises par l'État, informe l’Occupant qu’à la date de la signature du présent contrat, l'immeuble associé aux locaux loués n'est pas répertorié sur ces documents.
L’Occupant affirme accepter cette information, renonce à tout recours contre le Bailleur, et reconnaît ainsi que ce dernier a pleinement rempli son obligation d'information conformément à l'article mentionné ci-dessus.
7.3 Diagnostic de performance énergétique
La Loi 2010-788 du 12 juillet 2010, dite Loi Grenelle II, dispose que les Bailleurs doivent joindre un diagnostic de performance énergétique aux baux commerciaux.
Commentaire : la durée de validité du DPE reste fixée à 10 ans mais ceux réalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 sont valides jusqu'au 31 décembre 2022 et ceux réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021 sont valides jusqu'au 31 décembre 2024.
L’Occupant s'engage à transmettre au Bailleur, chaque (selon une fréquence mutuellement déterminée trimestrielle/annuelle), et ce pendant toute la période de la convention d’occupation, une copie des factures émises par son fournisseur d'énergie. Cette démarche vise à permettre au Bailleur de mettre à jour le dossier énergétique.
7.4 Annexe environnementale
Commentaire : depuis le 1er janvier 2012, pour les locaux à usage de commerces ou de bureaux de plus de 2 000 m2, une Annexe environnementale est obligatoire, dans ce cas ajouter :
Conformément aux articles L.125-9 du Code de l'environnement et D.174-19 à D.174-21 (anciens articles R.137-1 à R.137-3) du Code de la construction et de l'habitation est jointe au présent contrat une annexe environnementale visant à définir les obligations respectives des Parties et à organiser entre elles une concertation dans le but d'améliorer les performances énergétiques et environnementales de l'immeuble et des locaux loués. L’Occupant permettra au Bailleur l'accès aux locaux loués pour la réalisation, le cas échéant, de travaux d'amélioration de la performance énergétique.
Le Bailleur s'engage à organiser tous les (préciser selon une périodicité à la convenance des parties), des réunions de concertation avec l’Occupant. La première de ces réunions aura lieu le (date). Ces rencontres auront pour objectif d'établir un bilan énergétique et environnemental de l'immeuble et des locaux loués. Elles incluront également la discussion d'un éventuel plan d'action visant à améliorer les performances énergétiques et environnementales. À la clôture de chaque réunion, l'annexe environnementale sera mise à jour pour refléter les bilans et les actions découlant des rencontres précédentes.
Les parties s'efforceront mutuellement de faciliter l'organisation et la tenue de ces réunions de concertation conformément à la périodicité convenue.
Commentaire : Pour les locaux de plus de 1 000 m2, il existe une obligation de réduction des consommations d'énergie, ajouter :
7.5 Réduction des consommations d’énergie
Le Décret n° 2019-771 du 23 juillet 2019, pris en application de la Loi ELAN du 24 novembre 2018, a précisé les obligations d'actions de réduction des consommations d'énergie dans tout bâtiment, partie de bâtiment ou ensemble de bâtiments hébergeant une activité tertiaire (marchande ou non marchande) d'une surface de plancher cumulée supérieure ou égale à 1 000 m2. Elles s'appliquent de plein droit aux locaux pour lesquels l'annexe environnementale est obligatoire.
Les parties signataires s'engagent à une collaboration active en vue d'améliorer progressivement, dans leur intérêt commun, la qualité environnementale et la performance énergétique de l'immeuble ainsi que des locaux, contribuant ainsi au bien-être des occupants et visiteurs.
Elles garantissent le respect des prescriptions émises par les lois, règlements, et les arrêtés en vigueur, et s'engagent à entreprendre toutes les actions nécessaires et pertinentes pour atteindre les objectifs de réduction de la consommation énergétique finale tels qu'énoncés au I de l'article L.174-1 du Code de la Construction et de l'Habitation.
Les parties sont garantes du respect de ces engagements par leurs personnels, et elles mettront en œuvre tous les efforts nécessaires pour obtenir la conformité de la part de leurs prestataires, mandataires, visiteurs, ainsi que de tous les professionnels intervenant dans les parties de l'immeuble sous leur exploitation ou responsabilité.
Les dispositions qui suivent détaillent les engagements et les mesures que le Bailleur d'une part, et l’Occupant d'autre part, conviennent de prendre pour atteindre ces objectifs généraux. Ces dispositions pourront faire l'objet d'ajouts ou d'améliorations ultérieurs afin de prendre en considération, notamment, les évolutions législatives et réglementaires.
Les parties ont spécifiquement défini les objectifs suivants (à compléter).
Le Bailleur prend l'engagement de superviser ou de mandater la gestion de l'immeuble et des équipements sous son exploitation ou responsabilité, en se conformant aux normes optimales dans ce domaine. Il veillera à ce que ces normes de qualité soient également observées par l'ensemble des autres locataires ou occupants de l'immeuble.
L’Occupant s'engage à se conformer à ces règles.
L’Occupant s'oblige à transmettre au Bailleur, dans les trente jours suivant la fin de chaque semestre civil, les informations relatives à ses consommations énergétiques. Cette démarche vise à permettre au Bailleur de soumettre annuellement, au plus tard le 30 septembre, les données requises sur la plateforme de l'Observatoire de la performance énergétique, de la rénovation et des actions du tertiaire (OPERAT)
Commentaire : Dans l’hypothèse où le permis de construite de l’immeuble a été délivré avant le 1 er juillet 1997, ajouter :
7.6 Dossier technique amiante (DTA)
Le diagnostic amiante concerne les immeubles dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997. Le Bailleur devra fournir un diagnostic Amiante Parties privatives (DAPP) qui devra être complété d’un Diagnostic Technique Amiante des parties communes (DTA) si le local est dans une copropriété.
Le Bailleur déclare avoir établi un Dossier Technique Amiante (DTA) conforme à la réglementation en vigueur pour l'immeuble objet du présent contrat. Ce DTA recense les matériaux susceptibles de contenir de l'amiante présents dans les parties communes et privatives de l'immeuble.
L’Occupant reconnaît avoir pris connaissance du DTA et accepte son contenu. Le Bailleur s'engage à fournir une copie du DTA à l’Occupant dès la signature du présent contrat.
L’Occupant s'engage à respecter les consignes de sécurité et d'utilisation qui pourraient découler des informations contenues dans le DTA. En cas de travaux dans les locaux loués, l’Occupant devra informer le Bailleur et s'assurer de la conformité aux réglementations en vigueur en matière d'amiante, notamment en effectuant, si nécessaire, un repérage avant travaux.
Le Bailleur s'engage à tenir le DTA à jour et à informer le locataire de toute modification substantielle du dossier. Les parties conviennent que le DTA fera partie intégrante du présent contrat.
Commentaire : le DTA doit être mis à jour dans trois cas : lors de toute découverte de matériaux ou produits contenant de l'amiante, lors de la surveillance périodique de matériaux et produits contenant de l'amiante et lors de travaux portant sur des matériaux et produits contenant de l'amiante
Article 8 – Force majeure
Aucune des parties au contrat ne saurait être tenue responsable d’un évènement de force majeure échappant à son contrôle.
Dans le cadre de la présente convention, l’Occupant ne peut être tenu responsable d’une dégradation du bien ayant pour cause un cas de force majeure.
Article 9 – Élection du domicile
Les parties au contrat élisent domicile aux adresses ci-dessous :
Le Bailleur à (adresse).
L’Occupant à l'adresse du local loué précisé à l'article 1 du présent contrat, et ce, pendant toute sa durée.
Article 10 – Loi applicable et litiges
La loi applicable au présent contrat est la loi française.
Fait à (Ville), le (date), en (nombre) exemplaires originaux.
Le Bailleur L’Occupant
Commentaire : Il est également possible de faire une convention d’occupation précaire pour un logement habitable, cependant cette situation est exceptionnelle et est rarement mise en œuvre.
Annexe 1 – Copie de l’état des lieux
Fournir une copie de l’état des lieux effectué au début de la mise en location.
Annexe 2 – Diagnostics techniques
Insérer les diagnostics suivants :
Un diagnostic de performance énergétique (DPE) (> Pour les locations de plus de 4 mois)
Le constat de risque d’exposition au plomb (CREP) (> Si le permis de construire a été délivré avant 1949)
État des zones à risque naturels et technologiques (> Lorsque le logement serait situé en zone à risque)

Document est à jour au 11/02/2025
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Qu'est-ce qu'une convention d'occupation précaire ?
Définition de la convention d'occupation précaire :
La convention d’occupation précaire est un contrat utilisé pour faire face à des situations exceptionnelles. C’est une convention issue des usages permettant d’offrir à l’occupant d’un local, de l’occuper contre une somme d’argent réduite. C'est un contrat qui déroge au régime traditionnel du bail dans la mesure où la compensation financière est modique et l’occupation exceptionnelle. La convention d’occupation précaire est consacrée par la Loi Pinel de 2014.
À circonstances particulières, règles particulières. La convention d'occupation précaire était auparavant davantage soumise à la jurisprudence et à la doctrine qu'à une véritable législation. Les articles 1709 et suivants du Code Civil définissent désormais la convention en ce qu'il s'agit d'un contrat de louage de choses, mais ne légifèrent pas sur ce que doit contenir dans l'ensemble un tel contrat.
Pour être qualifiée comme telle cette convention doit être justifiée par une situation exceptionnelle indépendante de la volonté des parties. Cela peut être le cas lorsqu'un local commercial est destiné à être détruit ou encore lorsqu'il existe une échéance concernant l’immeuble. La convention est alors prévue jusqu'à la réalisation de cette échéance.
La convention doit également être justifiée avec une contrepartie financière modique, une redevance de faible importance.
La convention peut se voir requalifiée en contrat de bail commercial, si le caractère précaire disparaît au moment de la signature du contrat, mais pas après. Ainsi, pour que la convention soit valide, il faut pouvoir démontrer l’existence de circonstances particulières, indépendantes de la seule volonté des parties et l'existence d'un motif objectif de précarité au moment de la signature du contrat.
Par conséquent, la conclusion d'une convention d'occupation précaire doit être établie dans le cas exceptionnel où un bail commercial, ne peut être envisagé.
Les tribunaux admettent que la précarité est constituée par le fait que le temps d'occupation ne peut être connu à l'avance et les Juges peuvent même valider une occupation précaire étalée sur des années à partir du moment où les circonstances ne dépendent pas des deux parties, mais plutôt d'une situation extérieure telle qu'une procédure d'expropriation.
Ainsi, à titre d’exemple, ces situations ont justifié le caractère précaire de la convention :
- La situation géographique du bien (Cour de Cassation. Civ. 3ème, 16 février 2000)
- Le caractère temporaire ou discontinu de l’occupation (CA Paris, 22 mai 2007)
- La situation transitoire du bien, expropriation en attente notamment (CA paris, 8 janvier 1980)
Le montant de la redevance constitue également un critère de validité de la convention d'occupation précaire pour les tribunaux. Aussi, la redevance fixée par le propriétaire foncier devra être en deçà des tarifs usuels en vigueur dans le périmètre du local concerné.
Comment rédiger une convention d’occupation précaire personnalisable ?
Si les articles 1709 et suivants du Code civil sont appliqués à la convention d'occupation précaire, les textes ne spécifient pas les exigences relatives à la forme et au contenu de la convention.
Néanmoins, afin d'assurer la clarté de la convention, il est essentiel d'inclure certaines mentions dans le contrat. Pour faciliter cette démarche, vous pouvez télécharger le modèle suivant, dans lequel les éléments ci-dessous doivent obligatoirement figurer :
-L'identité des parties (nom, prénom, civilité, date de naissance et lieu de naissance ainsi que l’adresse du locataire et du propriétaire)
- La cause objective de précarité : la convention d’occupation précaire doit résulter d’une situation précaire objective existante au moment de la signature du contrat.
- L’adresse du bien.
- La date du début et de fin de la convention.
- Le montant de la redevance : il s'agit d'une contrepartie financière modique.
- Le lieu et la date de signature de la convention.
- La signature des parties.
Pourquoi rédiger une convention d'occupation précaire personnalisable ?
La convention d’occupation précaire est utile lorsqu’une personne dans une situation de précarité objective et temporaire doit rester dans les locaux. L’occupation des lieux étant soumise à des circonstances exceptionnelles, cette convention n’est pas qualifiable comme précaire en suivant la seule volonté des parties.
Il est essentiel de rédiger une convention en accord avec la législation et la jurisprudence en vigueur. Chaque situation d'occupation précaire est unique, nécessitant la prise en compte de conditions spécifiques. Une convention personnalisable garantit que les termes et conditions sont adaptés à chaque cas particulier. En téléchargeant notre modèle de convention personnalisable, vous pouvez vous assurer de rédiger un document conforme à vos besoins spécifiques.
Comment résilier un contrat de bail précaire et temporaire ?
Les modalités de résiliation et la fin de la convention
La convention d'occupation précaire oblige le bailleur à tenir compte de la situation de précarité de l'occupant au jour de la signature du contrat. La convention est maintenue même si un changement d'activité devait intervenir.
En principe, la convention d'occupation précaire peut être résiliée avant son terme par le bailleur si celui-ci le souhaite, et l'occupant n'a alors aucun droit au maintien dans les locaux. Pour contrer ce principe, le bailleur et l'occupant peuvent d'un commun accord introduire une clause de résiliation anticipée au jour de la signature de la présente convention. Cette clause devra préciser chaque détail de la procédure à suivre en cas de résiliation anticipée, notamment les motifs (changement de situation géographique, survenance d'un événement particulier), les modalités de notification, l'éventuel versement d'une indemnité d'éviction. Il est donc très important d'encadrer ce droit du bailleur, dans toute clause de résiliation anticipée, il devra respecter un délai de préavis minimum d'un mois afin de laisser le temps à l'occupant de s'adapter.
Parallèlement, il est également possible de préciser les conditions de résiliation anticipée à l'initiative de l'occupant.
Qu'importent les modalités de résiliation fixées par les parties, dans un souci de sécurité juridique, la résiliation devra être notifiée à l'autre partie par le biais d'une lettre recommandée avec accusé de réception, et devra contenir toutes les informations permettant sa validité : nom des parties, date de rédaction, motif de résiliation, référence au contrat d'occupation précaire et à la clause, mais aussi et surtout la durée du préavis ainsi que la date à laquelle les lieux seront inoccupés.
Quelles sont les différences avec le bail dérogatoire et le commodat (prêt à usage) ?
Le bail dérogatoire n'est pas, contrairement à ce qu'on laisse croire, une convention d'occupation précaire. Le bail dérogatoire concerne le régime des baux commerciaux et se dénomme ainsi parce qu'il permet d'éviter l'application de certaines clauses obligatoires du régime du bail commercial. Dans le bail commercial notamment, l’occupant a un droit automatique au renouvellement dans le cadre de la continuité de l'exploitation de son fonds de commerce et de la jouissance des locaux, ce sont donc les droits de l'occupant qui vont différer dans le bail dérogatoire.
Le régime des baux commerciaux est bien plus contraignant et le bail dérogatoire s'inscrit alors dans un registre totalement différent de la convention d'occupation précaire puisqu'il s'agit ici de locaux destinés à l'exploitation d'un fonds de commerce ou d'une activité artisanale, suivant la destination du local.
Le bail dérogatoire peut être conclu pour une durée maximale de 36 mois contre 9 ans pour la durée légale du bail commercial. En outre, il n'a rien à voir avec la convention d'occupation précaire puisqu'il n'a pas ce caractère précaire, il se destine exclusivement aux commerçants et à l'exploitation d'un fonds de commerce avec des locaux prévus à cet effet.
La différence majeure de la convention d’occupation précaire avec le commodat ou prêt à usage est le caractère onéreux de la location. La convention d'occupation précaire doit donc toujours composer avec une somme modique que l'occupant devra verser au bailleur, à défaut, il y aura un risque de requalification en commodat. L'article 1875 du Code Civil définit le prêt à usage ; en effet le commodat est un contrat de prêt à titre gratuit, et l'obligation principale à la charge de l'occupant est d'entretenir le bien et de le rendre tel qu'il lui a été prêté à la conclusion du contrat par le bailleur. Le propriétaire à son tour aura l'obligation de garantir la jouissance paisible du bien par l'occupant, on reste dans une relation bailleur locataire classique. Le commodat trouvera son intérêt dans des circonstances particulières mais très fréquentes, notamment dans l'attente de l'acquisition d'un bien immobilier accompagné d'une condition suspensive où le vendeur accepte de prêter son logement d'ici l'obtention du prêt nécessaire à l'achat du local. Dans le cadre de cette opération, le commodat peut trouver son utilité.
Notre modèle
Exemple type de modèle de convention d'occupation précaire conforme à l'article 1709 du Code civil à télécharger au format Word
Le document juridique dont il est question se présente sous la forme d'un modèle type de lettre. Il s'agit d'un modèle de document qui est prérempli, et par ailleurs, une fois le téléchargement de la lettre accompli, il demeure possible de la modifier et /ou de la personnaliser en procédant de la manière suivante :
- En intégrant au sein des zones de texte réservées à cet effet les éléments de modification et /ou de personnalisation que l'émetteur de la lettre juge nécessaires ;
- En insérant des dispositions complémentaires à celles déjà existantes au sein de la lettre, le tout étant pour le rédacteur de la lettre de s'approprier au plus possible des termes.
Sommaire
Article 1 – Objet du contrat
Article 2 – Durée
Article 3 - Contrepartie financière
Article 4 - État des lieux initial
Article 5 - Obligations des parties
Article 6 - Clause de résiliation anticipée
Article 7 - Diagnostics techniques
Article 8 - Force majeure
Article 9 - Élection du domicile
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